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            | Cosme II DUMONSTIER (DUMOUSTIER, DUMOÛTIER) (vers 1545 – Rouen, 6 octobre 1605)
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              |                  osme fut le plus jeune des  trois fils de Geoffroy Dumonstier (voir l'arbre généalogique de la famille Dumonstier). On ignore sa date de naissance qui,  cependant, doit être proche de celle de ses deux frères. Mariette écrit de lui : « il fut comme son père peintre en miniature et fort considéré du roi qui en  avait fait son valet de chambre et qui se confiant dans sa prudence l’envoya en  plusieurs cours chargé de missions importantes. » Dans son contrat de mariage  avec Charlotte Bernier daté du 21 février 1577, Cosme est qualifié de peintre  et valet de chambre de la reine mère du roi et de la reine de Navarre, mais il  entra probablement au service de Catherine de Médicis dès 1574. En 1580 et en  juin 1581, il était de la suite de la reine Marguerite, lors de ses voyages à  Nérac et à Bagnères. Le portrait que la reine de Navarre envoya à Champvallon  fut probablement peint par Cosme. En juin 1583, Marguerite fit don au peintre  des habits pour la somme de 316 écus 20 sols.
 La reine mère lui accorda un  traitement annuel de 300 livres tournois (100 écus). Son nom figure sur les  états des officiers de Catherine de Médicis de 1583 et 1585 (« Cosme Du  Monstier [laissé en blanc] dont toutefois il ne sera icy paié, d’aultant qu’il  en est assigné ailleurs. »). En 1583, il est effectivement porté sur l’état des  officiers domestiques du roi : « A Cosme Du Monstier, aussi painctre, la somme  de cent escus sol., dont il n’en est icy payé à cause qu’il en est assigné  ailleurs, pour ce cy [laissé en blanc]. » En 1587 il donna quittance de 100  écus d’or, ses gages pour cette année. Sa signature figure au bas de ce  document.
 Cosme fut le père de Daniel  Dumonstier, né hors mariage de Charlotte Bernier, femme de chambre de la reine  mère, le 14 mai 1574, et légitimé lors du mariage de ses parents par contrat du  21 février 1577. Charlotte mourut l’année suivante et fut inhumée le 2 août : « Service et convoy… pour deffuncte [...] Charlotte Bernier, en son vivant fe de  Chosme Dumonstier, pinctre de la Royne mère dem. au logis dict les penitentes,  a esté inhumée au cimetière des Sts Innocents. » Cosme se remaria, vers 1595,  avec Marie Carton, fille de Catherine Métait et de Guillaume Carton, maréchal  de forge de la reine mère.
 Cosme resta au service de  Catherine de Médicis jusqu’à la mort de cette dernière en 1589, mais ce n’est  qu’en août 1601, au règlement définitif des dettes de la reine mère, qu’il put  enfin toucher les 2150 écus (soit 6450 livres tournois, une somme pharamineuse !), « contenus au  mandement du vingthuictiesme Decembre mil cinq cents quatrevingts huit ».
 Au début du règne de Henri IV  Cosme, au service du nouveau souverain, et sa femme se retirèrent à Rouen et  s’établirent paroisse Saint-Nicolas, puis paroisse Saint-Vivien. En 1602, sa  belle-mère, Catherine Métait, veuve, demeurant rue Sainte-Marie-l’Égyptienne,  en son nom et ceux de Cosme Dumonstier, « peintre et valet de chambre du roi  demeurant à Rouen » et sa femme Marie Carton, loua à Pierre Dupron, maître  gantier, la maison à l’enseigne du Point du Jour, rue d’Orléans [à Paris], au  loyer annuel de 40 écus soleil.
 Henri IV lui octroya à Cosme  une rente viagère annuelle de 400 livres, prise sur les bénéfices de l’abbaye  de Bonport près de Rouen, dont l’abbé commendataire étant le poète Philippe  Desportes. L’artiste jouissait alors d’une grande notoriété : dans deux lettres  adressées à M. Hozier le 3 novembre 1617 et le 18 décembre 1629, César de  Nostredame (fils de l’astrologue), lui-même historien, poète et peintre,  reconnaissait Cosme comme « l’un des plus dignes personnages de son temps ».  Nostredame était son ami et élève : il devait à Cosme « la toute délicatesse de  mes crayons et de ma peinture ».
 Cosme mourut en 1605 et fut  inhumé le 6 octobre, à Rouen, paroisse Saint-Vivien : « Le 6 octobre 1605. Pour  l’ouverture de la terre et pour les ornements qui ont servi à l’inhumation et  service de maitre Cosme Du Monstier, paintre 60 s. »
 Aucune œuvre ne peut malheureusement être  attribuée à Cosme avec certitude. Toutefois, Bouchot proposait d’attribuer à  Cosme l’œuvre du maître IDC, dont le monogramme (« DIC ») signifierait « Cosme  Dumoustier inv. ». Cette hypothèse a été récemment reprise par Daniel Lecœur :  selon lui, le maître IDC était non seulement contemporain de Cosme (les crayons qui lui sont  traditionnellement attribués datent de 1574 à 1600 environ), mais eut surtout une grande  influence sur Daniel Dumonstier, le fils de Cosme.
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