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Georges BOBA (BOMBARE, BOMBARRE) dit Maître Georges ou Georges le Vénitien
(vers 1540 – après 1593)
eintre d’histoire, portraitiste, graveur, décorateur, et d’après Mariette sculpteur, Georges Boba ou Bombare était d’origine flamande. Van Mander le dit élève de Frans Floris. Selon Mariette, il continua son apprentissage en Italie, à Venise, chez Titien et le Tintoret.
   Vers 1560, il fit un premier voyage en France où il réalisa un portrait du jeune Jacques Auguste de Thou. Il repartit ensuite en Italie, à Venise et probablement à Rome. Francesco Cavazzoni dans son Guide de Bologne (1603) mentionne dans un des palais près de la Porta Saragozza une salle ornée de fresques par « Georgio Bobba fiamengo eccellentissimo in tal professione ». En 1569, Boba devint peintre attitré du cardinal de Lorraine qui l’a « amené en France pour travailler à Meudon et autres lieux » (Mariette). Après la mort du cardinal survenue en 1574, il passa au service de sa sœur, Renée de Lorraine, abbesse du couvent de Saint-Pierre-les-Dames à Reims. Boba travailla également pour la ville de Reims et pour la cathédrale.
   Depuis Herbet on l’identifia au graveur Boba dont on connaît six eaux-fortes signées par un monogramme, mais la question reste ouverte quant à son appartenance à l’école de Fontainebleau ou au groupe des graveurs vénitiens. On lui attribue également un portrait présumé du père Cliquot au musée de Reims (1593, signé « M
e George pinxit »), ainsi que celui du cardinal de Lorraine datant de 1572 environ, largement inspiré par le tableau d'El Greco et connu d’après une réplique (musée de Reims) et un dessin du Cabinet des estampes représentant un mariage princier. La localisation d’autres œuvres dont l’existence est attestée par des contemporains est inconnue : la représentation de la Sainte Ampoule de la cathédrale de Reims, un tableau allégorique intitulé la France désolée, et un portrait du cardinal de Lorraine avec son frère, le cardinal de Guise.
   Le Cabinet des Estampes de la Bibliothèque nationale de France conserve un portrait au crayon, stylistiquement et techniquement très différent de la production française contemporaine et annoté à l'encre brune : « George bombare. peintre ». Si tout porte à croire qu'il s'agit d'une représentation de l'artiste, rien ne permet d'affirmer avec certitude que c'est un autoportrait.