euxième fils de Jean II Patin, Jean fit son apprentissage chez François Clouet, entre 1553 et 1557, mais abandonna le portrait pour se consacrer à la décoration. Comme son père et ses frères, il entra dans la corporation de Paris et devint maître peintre avant 1565 : le 18 juin, il signa, en cette qualité, la promesse de faire divers travaux de peinture en la maison de Joseph Foulon, abbé de Sainte-Geneviève-du-Mont. Dans ce document, il est également dit demeurer rue Saint-Martin, en une maison faisant le coin de la rue Neuve-Saint-Merri.
On ignore la date à laquelle Jean III entra au service du roi, mais il porte le titre de « me peintre du roi » dans l’acte de baptême de son fils Simon, le 26 avril 1576. En décembre 1578, en tant que « peintre ordinaire du roi », il s’associa avec son frère aîné Jacques pour « tous et chascuns les ouvrages de painture tant ordinaires et extraordinaires qu’ilz feront cy après tant en la maison du Roy que de la Royne et es escuryes de leurs Magestez ». L’association fut conclue à part égale, mais Jean acceptait de payer à son frère la somme de 333 écus un tiers (1000 l. t.), « à mesure qu’ilz feront vuyder et recepvoir les deniers provenans de leursd. partyes, qui sera ung quart de la moictyé appartenant aud. Jehan Patin dud. proffict ».
   Il n’était plus en vie en février 1580, lorsque son fils Jean âgé de quatorze ans, fut placé par Jacques Patin, son tuteur, en apprentissage chez François Béry, maître peintre à Paris. D’après l’arrêt du Parlement de 1601 relatif aux créances de la reine mère, « la veufue de deffunct Jean Patin » attendait le paiement des sommes restées dues à son époux par Catherine de Médicis, sans que le montant ou la raison en soient précisés.