icholas Hiliard, célèbre miniaturiste anglais, était le fils d’un orfèvre. Il commença son apprentissage dans l’atelier de Robert Brandon, joaillier de la reine. En 1569, il figure sur le registre de la Goldsmith’s Company et devint dès 1571 miniaturiste et orfèvre de la reine Élisabeth.
Il vint en France en 1576 dans la suite de l’ambassadeur Amyas Paulet chargé d'une délicate mission qui consistait à présetner le portrait de la reine d'Angleterre et à peindre François de France, duc d'Anjou, qu'Elisabeth se déclarait prête à épouser. Sauivant la tradition, il se mit au service du duc, et son nom, francisé en Belliart, figure parmi les « vallets de chambre à IIc [200] livres de gages » dans l'état des officiers du duc de 1577. Il réalisa les miniatures de François et de Marguerite de France, mais aussi les portraits du duc et de la duchesse de Nevers pour la page de titre de la Fondation du duc de Nivernois éditée en 1578. D'après Vigenère, secrétaire du duc de Nevers qui s'occupait de la publication, le peintre vivait à Paris chez le « maître Georges », sans doute Jooris
van der Straeten. Hilliard retourna en Angleterre la même année.
De retour en Angleterre, il devint, en 1583-1584, portraitiste exclusif de la reine Élisabeth, puis de Jacques Ier, qui lui accorda, en 1617, le monopole de portraitiste de la cour. En 1598, il publia un traité sur l’art de la miniature, à travers lequel se définit sa personnalité de peintre gentilhomme anglais, ami des gens de lettres et des personnalités de la cour.
Il avait beaucoup admiré Holbein, ce qui se retrouve dans son style net, délié et brillant.
En 1576, il épousa Alice Brandon, l’aînée de son maître d'apprentissage, dont il fit le portrait et qui lui donna six enfants. Son autoportrait, portant une inscription élogieuse « Nicholas Hilliardus Aurifaber, Sculptor & celebris Illuminator Serenissimæ Reginæ Elisabethæ, Anno 1577. Ætatis suæ 30 », est conservé au Victoria and Albert Museum.