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Jooris (Georges) van der STRATEN (STRAETEN, STRATA,
ESTRATA, ESTRATEN) ou Joris Von Gent
(† Paris, 1577) |
et artiste flamand, portraitiste et enlumineur, élève de Franz Floris, travailla, vers 1556, à la cour de Lisbonne, auprès de la reine Catherine d’Autriche, puis en Espagne. En 1568, il vint en France et devint peintre de la famille royale. Le 25 janvier 1572, en tant que « painctre de la royne » – Élisabeth d’Autriche –, il reçut du roi un don de 250 l. t. « en faveur de lad. dame et des services qu’il luy faict chacun jour en sondict estat, et pour luy donner meilleur moyen de s’entretenir en iceulx, attendant qu’il soit couché et employé en l’estat de ses officiers domestiques. » Le 19 avril il toucha 50 l. t. pour la même raison.
Il passa ensuite au service de Louise de Lorraine. En avril 1577, « Georges de Vandestraten », peintre et valet de chambre de la « reine régente » – reine régnante, Louise de Lorraine –, gisant malade, au lit en une chambre d’une maison sise à Saint-Germain-des-Prés, sur les fossés entre les portes de Buci et de Nesle, fit son testament, au terme duquel il léguait tous ses biens meubles et immeubles lui appartenant, tant au royaume de France, pays de Flandres qu’ailleurs, à François et Hélène Baudrehayden, ses neveu et nièce, enfants de feu Antoine Baudrehayden et de Madeleine Fencelys, demeurant à Gand. Il déclarait qu’il lui était dû par la reine mère 36 écus deux tiers, par la « Royne régente » tous ses gages « depuys qu’il a esté couché en iceulx en sa maison », par le roi 24 écus pour deux petits portraits « enluminez », et par Nicholas Hilliard, peintre de la reine d’Angleterre, 27 écus « pour despense faicte en la maison dud. testateur et de comte faict entre eulx, et oultre luy est deu par ledict Hillard trente escuz d’or pistolletz pour des pourtraictz ». Dans un nouveau testament, fait trois jours plus tard seulement, l’artiste substitua comme légataire universel Christophe Robillard, praticien au Palais à Paris, à ses neveu et nièce. Apparemment il ne fut ni marié ni naturalisé français et ne pouvait tester en faveur des étrangers.
On attribue à Joris van der Straeten un portrait d’Élisabeth d’Autriche conservé au Monasterio de las Descalzas Reales de Madrid, signé « Georgius faciebat 1573 », ainsi que le portrait de Marie de Parme, nièce de Catherine d’Autriche, reine de Portugal, et épouse d’Alexandre Farnèse, et d'autres tableaux stylistiquement proches. |
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